documentation finance
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
1
SOMMAIRE
Pages
Introduction.....................................................................................................................2
Nature et objet des procédures analytiques........................................................................2
Procédures analytiques appliquées lors de la planification de la mission...............................3
Procédures analytiques utilisées en tant que contrôles substantifs.........................................3
Procédures analytiques appliquées comme moyen de revue de la cohérence
d'ensemble des comptes lors de la phase finale de l’audit....................................................5
Degré de fiabilité des procédures analytiques .....................................................................5
Investigations sur des éléments inhabituels ..........................................................................6
Les normes d’audit transposées à partir des normes internationales d’audit publiées par
l’International Federation of Accountants (IFAC) s’appliquent à l’audit des comptes. Elles
s’appliquent également, sous réserve d’effectuer les adaptations nécessaires, à l’audit d’autres
informations.
Les normes présentent les principes fondamentaux (imprimés en caractères gras) ainsi que leurs
modalités d’application fournies sous forme d’explications et d’informations complémentaires. Les
principes fondamentaux doivent être interprétés à la lumière de ces explications et de ces
informations.
Pour comprendre et mettre en oeuvre ces principes fondamentaux, et leurs modalités d’application,
il ne faut pas tenir compte uniquement du texte en caractères gras de la norme. Celle-ci doit être
considérée dans son intégralité, avec les explications et informations qui y sont contenues.
Dans des cas exceptionnels, l’expert-comptable, en sa qualité d’auditeur, peut estimer nécessaire
de s’écarter d’une norme afin d’atteindre plus efficacement l’objectif de l’audit. Il doit alors être en
mesure de justifier son choix.
Les normes ne s’appliquent qu’aux questions dont l’importance relative le justifie.
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
2
Introduction
1. La présente norme a pour objet de définir des principes fondamentaux et de préciser leurs
modalités d’application concernant la mise en oeuvre de procédures analytiques dans le
cadre de la mission d’audit.
2. L’expert-comptable met en oeuvre des procédures analytiques lors de la
planification de sa mission et de la revue de la cohérence d’ensemble des comptes.
Les procédures analytiques peuvent également être appliquées à d’autres étapes de l’audit
des comptes.
3. Les “ procédures analytiques ” consistent à :
- faire des comparaisons entre les données résultant des comptes et des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou des données d’entités similaires
afin d’établir des relations entres elles,
- analyser les variations significatives et les tendances,
- étudier et analyser les éléments ressortant de ces comparaisons.
Nature et objet des procédures analytiques
4. Les procédures analytiques comprennent la comparaison des informations financières de
l’entité avec, par exemple :
• les informations comparables des périodes précédentes ;
• les résultats escomptés de l’entité ressortant de budgets ou de prévisions, ou avec des
données attendues par l’expert-comptable, par exemple l’estimation de la charge
d’amortissement ;
• les informations sur un secteur d’activité similaire, telles que la comparaison du ratio
ventes/créances clients de l’entité par rapport à la moyenne du secteur, ou d’autres
entités de taille comparable opérant dans le même secteur.
5. Les procédures analytiques comprennent également la comparaison :
• entre divers éléments d’informations comptables et financières dont on s’attend à ce qu’ils
soient conformes à un modèle prévisible basé sur l’expérience de l’entité, par exemple le
pourcentage de marge brute ;
• entre des informations comptables et financières et des informations non financières ayant
une relation entre elles, par exemple le ratio entre frais de personnel et effectif.
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
3
6. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour appliquer ces procédures. Elles vont de
simples comparaisons à des analyses complexes faisant appel à des techniques statistiques
sophistiquées. Les procédures analytiques peuvent être également appliquées aux comptes
consolidés, aux comptes de sous-groupes ou de secteurs d’activités ainsi qu’aux différents
composants de l’information financière. Le choix des procédures, des méthodes et de leur
mise en oeuvre relève du jugement de l’expert-comptable.
7. Les procédures analytiques sont utilisées aux fins suivantes :
(a) pour aider l’expert-comptable à planifier la nature, le calendrier et l’étendue des autres
procédures d’audit,
(b) en tant que contrôles substantifs lorsqu’elles sont plus efficaces que d’autres contrôles
ponctuels pour réduire le risque de non détection relatif à des assertions spécifiques
sous-tendant l’établissement des comptes, et
(c) comme moyen de revue de la cohérence d'ensemble des comptes lors de la phase finale
de la mission.
Procédures analytiques appliquées lors de la planification de la mission
8. L’expert-comptable applique des procédures analytiques lors de la planification de
sa mission afin de mieux appréhender les activités de l'entité et d’identifier les
domaines présentant un risque potentiel. Ces procédures peuvent révéler des aspects
que l’expert-comptable n’avait pas identifiés et l’aident à déterminer la nature, le calendrier
et l’étendue des autres procédures d’audit.
9. Les procédures analytiques appliquées lors de la planification de la mission se fondent sur
des données comptables et financières et non financières.
Procédures analytiques utilisées en tant que contrôles substantifs
10. Le degré de confiance que l’expert-comptable peut accorder aux contrôles substantifs pour
réduire le risque de non détection relatif à certaines assertions spécifiques sous-tendant
l’établissement des comptes, peut s'appuyer sur des contrôles ponctuels, sur des procédures
analytiques ou sur une combinaison des deux. Pour déterminer les procédures analytiques à
retenir pour un objectif d’audit donné, l’expert-comptable apprécie l’efficience présumée
des procédures en vigueur pour réduire le risque de non détection relatif à des assertions
retenues sous-tendant l’établissement des comptes.
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
4
11. En général, l’expert-comptable s’enquiert auprès de la direction de la disponibilité et de la
fiabilité des informations nécessaires à l’application de procédures analytiques et des
résultats de toutes les procédures de même nature mises en oeuvre à l’intérieur de l’entité. Il
peut en effet s’avérer efficace d’utiliser les données analytiques préparées par l’entité, à
condition que l’expert-comptable se soit assuré qu’elles ont été correctement élaborées.
12. Lorsque l’expert-comptable souhaite mettre en oeuvre des procédures analytiques en tant
que contrôles substantifs, il tient compte d’un certain nombre de facteurs, tels que :
• les objectifs fixés pour l’application de procédures analytiques et le degré de fiabilité de
leurs résultats (paragraphes 14 - 16) ;
• la nature de l’activité de l’entité et la possibilité d'utiliser des informations parcellaires. Par
exemple, les procédures analytiques peuvent s’avérer plus efficaces lorsqu’elles sont
appliquées aux informations comptables et financières de certaines divisions ou secteurs
d’activité d’une entité, ou aux comptes de sous-groupes d’une entité diversifiée, que
lorsqu’elles sont appliquées aux comptes de l’entité dans leur ensemble ;
• la disponibilité des informations, tant comptables et financières (budgets ou prévisions)
que non financières (nombre d’unités produites ou vendues) ;
• la fiabilité des informations disponibles en déterminant par exemple si les budgets sont
préparés avec suffisamment de soin ;
• la pertinence des informations disponibles : en déterminant par exemple si les budgets
reflètent des résultats escomptés plutôt que des objectifs à atteindre ;
• les sources des informations disponibles : par exemple, le fait que les sources
indépendantes à l’entité sont en général plus fiables que les sources internes ;
• le caractère comparable des informations disponibles : par exemple, des données
générales sur un secteur d'activité peuvent nécessiter d’être retraitées pour pouvoir être
comparées avec celles d’une entité qui produit et commercialise des produits présentant
des particularités ;
• les connaissances acquises au cours des missions précédentes, ainsi que la
compréhension de l’expert-comptable quant à l’efficacité des systèmes comptables et de
contrôle interne et les types de problèmes ayant donné lieu à des écritures de
redressement au cours des exercices précédents.
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
5
Procédures analytiques appliquées comme moyen de revue de la cohérence d'ensemble
des comptes lors de la phase finale de l’audit
13. L’expert-comptable applique des procédures analytiques lors de la phase finale de
l’audit pour tirer une conclusion sur la cohérence d’ensemble des comptes en
s’appuyant sur sa connaissance générale de l’entité et du secteur d’activité. Le
résultat de ces procédures vise à corroborer les conclusions auxquelles l’expert-comptable
est parvenu au cours de l’audit des comptes ou de postes des comptes et l’aident à parvenir
à une conclusion générale quant à l’absence d’anomalies significatives dans ces comptes.
Toutefois, elles peuvent également servir à identifier des domaines devant faire l’objet de
procédures complémentaires.
Degré de fiabilité des procédures analytiques
14. L’application de procédures analytiques se fonde sur l’hypothèse qu’il existe des liens entre
les données et que ces liens subsistent jusqu’à preuve du contraire. Leur existence fournit
des éléments probants quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la validité des données produites
par le système comptable. Toutefois, la fiabilité des résultats des procédures analytiques
dépend de l’évaluation que fait l’expert-comptable du risque que les procédures analytiques
ne mettent pas en évidence des variations importantes, source de problèmes, alors qu’en
réalité une anomalie significative existe.
15. Le degré de fiabilité attribué par l’expert-comptable aux résultats des procédures analytiques
varie en fonction des facteurs suivants :
(a) caractère significatif des éléments concernés. Par exemple, lorsque les stocks revêtent
une importante significative, l’expert-comptable ne peut se satisfaire des seules
procédures analytiques pour parvenir à une conclusion. Toutefois, il peut se fier
exclusivement sur ces procédures pour certaines rubriques de revenus ou de charges
lorsqu’elles ne revêtent pas individuellement une importance significative,
(b) autres procédures d’audit axées sur les mêmes objectifs d’audit. Par exemple, d’autres
procédures mises en oeuvre pour l’examen du caractère recouvrable des créances, telles
que l’examen des encaissements subséquents, peuvent confirmer ou infirmer les
questions soulevées par l’application de procédures analytiques lors de la revue de la
balance des comptes clients par antériorité de soldes,
(c) précision avec laquelle les résultats escomptés des procédures analytiques peuvent être
prévus. Par exemple, on s’attend en général à une plus grande cohérence lors de
ISA 520 : PROCEDURES ANALYTIQUES
6
l'examen des marges brutes d’un exercice sur l’autre, que lors d'une comparaison des
frais non budgétés, telle que celle des frais de recherche et de publicité,
(d) évaluation du risque inhérent et du risque lié au contrôle. A titre d’exemple, si les
contrôles internes sur le traitement des ventes sont déficients et que par conséquent le
risque lié au contrôle est élevé, il peut être nécessaire de se fier davantage à des
contrôles ponctuels sur les opérations et les soldes de comptes qu’aux procédures
analytiques pour parvenir à des conclusions sur les créances clients.
16. L’expert-comptable détermine s’il est nécessaire de vérifier les contrôles éventuels effectués
par l’entité sur la préparation des informations intervenant dans l’application des procédures
analytiques. Lorsque ces contrôles sont correctement effectués, l’expert-comptable peut être
plus confiant dans la fiabilité des informations et, par conséquent, dans le résultat des
procédures analytiques. Les contrôles sur les informations non financières peuvent souvent
être effectués en relation avec des tests de procédures réalisés par ailleurs. Par exemple,
lorsque l’entité institue des contrôles sur le traitement des factures de vente, elle peut
également contrôler l’enregistrement des quantités unitaires vendues. Dans ces circonstances,
l’expert-comptable peut tester les contrôles sur l’enregistrement des quantités unitaires en
association avec les tests de procédures du traitement des factures de vente.
Investigations sur des éléments inhabituels
17. Lorsque les procédures analytiques mettent en évidence des variations
significatives, ou des rapports qui sont incohérents avec d’autres informations
correspondantes, ou qui s’écartent des montants attendus, l’expert-comptable
procède à des investigations pour obtenir des explications et des éléments
corroborants satisfaisants.
18. Les investigations sur les variations ou les rapports inhabituels commencent en général par
des demandes d'informations et d’explications à la direction, complétées par :
(a) la vérification des réponses reçues de la direction, en les comparant par exemple à la
connaissance générale qu’a l’expert-comptable de l'entité et de son secteur d’activité
ainsi qu’à d’autres éléments probants obtenus durant la réalisation de la mission, et
(b) l’appréciation de la nécessité d’appliquer d’autres procédures d’audit si la direction ne
parvient pas à fournir une explication ou si cette dernière n’est pas satisfaisante.
Date d’application
19 La présente norme d’audit est applicable à partir du 1er janvier 2002.


Recommandations